« Voici l’attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempé dans le vin. (…)

Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trône de la sagesse, mère de famille ».

C’est une citation de Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari.

Pour moi, vivre comme laïque consacrée dans la communauté du focolare signifie être dans le monde pour chercher à y porter la présence de Dieu. Là où je vis, dans le quotidien, mon désir est de témoigner de l’amour de Dieu auprès de ceux que je rencontre, quels que soient leur âge, leur nationalité, leur religion – en me rappelant que nous avons un seul Père, Dieu, et que nous sommes donc tous frères et sœurs.

Je m’efforce de les aimer, par exemple en me mettant à leur écoute, à leur service, en partageant leurs joies et leurs souffrances. Parfois, il arrive que nous nous communiquions nos expériences de vie, nos richesses spirituelles, nos difficultés, et cela nous enrichit réciproquement.

Ou bien, par exemple dans les transports en commun, je côtoie de nombreuses personnes, que je n’ai pas la possibilité de connaître, mais je peux prier pour elles, les confier à Dieu.

Je cherche aussi à vivre en communion avec celles avec qui j’habite au focolare. Et ensemble nous nous efforçons de vivre cette phrase de Jésus : « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Et ce n’est jamais acquis d’avance.

Même au milieu du monde, j’expérimente que je peux avoir un rapport profond avec Dieu : durant la journée, je peux lui parler, lui confier ma vie, le prier pour l’humanité qui souffre, lui demander la paix pour les pays en guerre, le remercier pour les joies, pour ses grâces…

En participant à une retraite sur la vocation, quand j’étais jeune, j’avais été touchée par cette phrase : « Vous n’avez qu’une seule vie. Visez haut, soyez généreux ».

De temps en temps, elle me revient à l’esprit et me rappelle que j’ai donné ma vie à Dieu pour un grand Idéal : « Que tous soient un » (Jn 17,21), la prière que Jésus a adressée à son Père avant de mourir.

Françoise Pasquier, laïque consacrée du mouvement des Focolari