L’Avent est un temps qui nous invite à veiller et à nous tenir prêts dans l’attente de la venue du Messie. En ce 3ème dimanche de l’Avent, qui nous invite à la joie, c’est l’aube, passage de la nuit à la lumière de la Nativité. C’est une anticipation à la joie de Noël.
Dans la 1ère lecture, Isaïe s’adressait au peuple exilé, il l’invitait au courage (« Fortifiez les mains défaillantes ») et il lui donnait les signes du renouveau (« Se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds, le boiteux bondira »). Ce texte sert de référence à l’évangile du jour. Dans son cachot, Jean le Baptiste n’a perdu ni la foi, ni l’espérance de la venue du Messie. Il est envahi par le doute car il attendait un autre comportement du Christ. Il lui envoie ses disciples qui lui demandent « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous attendre un autre ? ». Jésus leur répondit en citant les paroles d’Isaïe : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les sourds entendent, les morts ressuscitent ». Jésus se présente comme celui qui vient guérir, pardonner, c’est le triomphe de la vie sur le mal, c’est l’amour de Dieu pour nous.
Pour St Jacques (2ème lecture), il faut prendre patience et ne pas perdre l’espérance à l’exemple des prophètes car « la venue du Seigneur est proche ». Il est écrit dans les Actes : « Les disciples exhortaient les croyants à persévérer dans la foi ». Cette persévérance se manifeste dans divers domaines : « Les nouveaux baptisés étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Ac 2,42). La lecture de la Parole de Dieu demande de la persévérance car son « enseignement » dure toute notre vie. De même il faut être constant et persévérant dans la prière « Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Rm 12,12). Au cours de la vie, lorsque des épreuves apparaissent, il faut ne pas se décourager mais persévérer. « Nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu (2 Th) ». La fuite devant les difficultés peut conduire au manque d’attention voire de solidarité. Il ne faut pas oublier que Jésus n’a pas fui ses persécuteurs mais qu’il leur a pardonné. De même, le chrétien face à la maladie doit se rappeler que le Christ a traversé l’épreuve de la souffrance : « il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve (He 2,18) ».
La mission des chrétiens est d’offrir la paix aux autres, pour cela il faut être en paix avec soi-même, savoir entendre l’autre et prendre soin de notre planète. Il nous faut persévérer dans la lutte pour la paix et la justice en priant. A quelques jours de Noël, nous portons au Seigneur : la joie d’une fête, l’attente de jours de bonheur, l’épuisement de ceux et celles qui sont surmenés ou malades, nos inquiétudes sur l’avenir. Or, l’espérance est un élément important de notre vie chrétienne. Être persévérant, c’est avoir la force de « tenir bon » au milieu des difficultés avec le soutien du Christ qui nous donne cette force. Jésus est source de persévérance, lui qui est resté fidèle à la volonté de Dieu.
Jean Duranceau, diacre