Bonjour !

Dans mon (petit) tour d’horizon des documents du concile Vatican II, à l’occasion de ses 60 ans, j’en arrive à la constitution pastorale Gaudium et spes. Après avoir réfléchi sur l’Église en elle-même, les pères conciliaires voulurent aborder « L’Église dans le monde de ce temps ». Voici le début du texte, que je trouve très touchant :

Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. (…) La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire.

60 ans de Vatican II

Alors que le magistère était depuis longtemps sur la défensive -face à la philosophie des Lumières, à la science, à la modernité- on assiste à un retournement de position. L’Église arrête de se méfier de la société et de condamner ses évolutions, mais cherche à lui apporter l’éclairage de la foi. Car le monde moderne n’est pas encensé : en fait, les Pères conciliaires notent qu’il apparaît à la fois comme puissant et faible, capable du meilleur et du pire, et le chemin s’ouvre devant lui de la liberté ou de la servitude, du progrès ou de la régression, de la fraternité ou de la haine. Et ils relient cela à « un déséquilibre qui prend racine dans le cœur même de l’homme ».

C’est pour cela qu’ils réfléchissent d’abord sur la vocation humaine. Et ils l’affirment : Le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné.  C’est Jésus qui nous permet de comprendre que l’homme a à la fois une dimension transcendante, infinie, et une misère profonde, une blessure, ce que la théologie appelle le péché originel. Mais Jésus vient restaurer l’homme ! Ce que la science ne pourra jamais faire…

Ainsi, le concile peut faire l’éloge de l’intelligence humaine, tout en l’appelant à rechercher aussi la sagesse ; il valorise la conscience, à laquelle l’homme est tenu d’obéir, mais il rappelle que la conscience doit être formée pour savoir reconnaître le bien ; il admet que la liberté est essentielle, et signale qu’elle n’est pas à confondre avec le droit de faire ce que je veux…

Enfin, face aux athées, qui voient dans la foi une forme de servitude, Vatican II soutient qu’au contraire, Dieu fonde la dignité humaine puisqu’il est présent dans le cœur de chacun et veut le libérer du péché et de la mort. De même, l’espérance de la vie éternelle ne détourne pas de l’engagement terrestre, puisque la foi se traduit par des actes de charité.

Père Nicolas

Qui sera le prochain curé ?

Ça y est, le secret est levé : j’ai la joie de vous annoncer que c’est le père Jean-Marie Crespin qui sera votre curé à compter du 1er septembre ! Actuellement vicaire à la paroisse d’Asnières-Centre, il a déjà été curé (à Sainte-Cécile de Boulogne par exemple)… mais il se présentera plus en détail bientôt.

Père Nicolas