Bonjour !
Nous sommes dans l’attente d’un nouveau Pape, et dans la prière pour les cardinaux qui ont cette tâche difficile de le choisir ! Il s’agit en effet du successeur de saint Pierre, le Souverain Pontife, le chef de l’Église catholique, celui qui a dans l’Église le « pouvoir plénier, suprême et universel » (Vatican II, constitution Lumen Gentium sur l’Église)…
Son rôle est donc extrêmement important ; mais le concile de Vatican II a rappelé aussi que le Pape était l’évêque de Rome, membre du collège des évêques, certes le premier d’entre eux, comme Pierre était le premier, inséparable des autres apôtres (primus inter pares ). « Le Pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout. » La synodalité chère au Pape François découle directement de ce rappel !

Il faut préciser que le concile de Vatican I (1870), pressé par la guerre (le Pape perd ses États pontificaux dans l’unification de l’Italie), n’avait parlé que du Pape et de son infaillibilité. Ça donnait alors l’impression que l’Église tournait exclusivement autour du Pape… C’est pourquoi le concile de Vatican II (1962-1965) commence par rappeler que l’Église est plus un mystère qu’une organisation, qu’il s’agit du Peuple de Dieu, la communauté des baptisés rassemblés dans l’Esprit Saint (cf les éditos précédents). Puis il s’intéresse au rôle des évêques en général : nommés par le Pape, ils sont consacrés à nouveau par le sacrement de l’Ordre. L’évêque n’est pas un curé aux pouvoirs étendus, il a reçu ainsi « la plénitude du sacerdoce », il est à un degré particulier ministre du Christ et pasteur de son Peuple. Le concile parle joliment du « ministère de la communauté ». Mais ce ministère s’exerce collégialement, en lien avec les autres évêques, et en accord avec le Pape, « principe et fondement visibles d’unité dans la foi ».
Un départ impromptu
J’aurais dû rester encore une année avec vous mais l’évêque en a décidé autrement… Le décès soudain du père Marc Ketterer la nuit de Noël puis l’appel du père Franck Javary comme évêque ont compliqué les nominations. Je quitterai donc Châtillon fin août pour devenir curé de Montrouge au 1er septembre. C’est un peu brutal mais je pense que mon successeur (dont je n’ai pas encore le droit de révéler le nom) prendra bien soin de vous tous ! Et de mon côté aussi, je vais profiter de vous dans les semaines qui nous restent à vivre ensemble !
Père Nicolas