Bonjour !

Alors que nous entrons dans le Carême, où nous sommes invités à nous convertir, pour chercher Dieu et suivre ses commandements, je voudrais vous parler de la Déclaration sur la liberté religieuse du concile Vatican II. Le concile affirme à plusieurs reprises dans ce document que nul ne doit être contraint d’agir contre sa conscience, ni empêché d’agir selon sa conscience. L’État doit donc reconnaître le droit à la liberté religieuse de chaque personne, et par conséquent aussi le droit de pratiquer sa religion, dans le respect de l’ordre civil. La religion n’est en effet  pas seulement une affaire privée, elle a une dimension communautaire puisqu’elle s’exprime dans un culte et se transmet par un enseignement.

60 ans de Vatican II

Ce droit découle de la dignité humaine ; c’est par là que commence le document, d’où son nom : Dignitatis humanae. L’homme est en effet par nature créé à l’image de Dieu, il a soif de transcendance, il est taraudé par un questionnement métaphysique, il recherche la vérité. Le forcer à adhérer à un système de croyance serait une aliénation profonde ! Lui interdire de se lancer dans cette quête aussi. D’ailleurs, le concile précise que l’homme a le droit, mais aussi le devoir, de chercher la vérité en matière religieuse. Alors qu’on entend parfois que les religions sont un obstacle à la paix, montrons qu’au contraire elles élèvent l’homme, et défendent sa dignité et les droits qui en découlent !

 

La liberté religieuse est « un des points principaux de la doctrine catholique » puisque la foi que Dieu demande est un acte libre, volontaire ! On voit bien que Jésus n’a obligé personne à le suivre. Ses miracles lui ont servi à susciter ou fortifier la foi de ses auditeurs, pas à les contraindre. Il n’a jamais voulu se défendre par l’épée mais a donné sa vie sur la croix. De même pour les apôtres. Le concile n’en parle pas, mais il est clair qu’il prend ses distances avec le régime de chrétienté, où le pouvoir civil et le pouvoir religieux étaient liés, avec les excès par exemple de l’Inquisition. « Le disciple a envers le Christ le grave devoir d’annoncer fidèlement et de défendre énergiquement la vérité qu’il a reçue de lui, en s’interdisant tout moyen contraire à l’esprit de l’Évangile.« 

 

Alors, cherchons Dieu de tout notre cœur ! Et continuons à témoigner de la foi chrétienne, dans le respect des consciences, car « l’unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique. »

 

Père Nicolas