Bonjour Amis de la Paroisse de Châtillon !

Nous entrons ce dimanche 27 novembre dans le temps liturgique de l’Avent, qui va nous conduire à Noël. Ce 1er dimanche nous parlera encore de la Fin du monde, ou plus exactement de la Venue glorieuse du Christ venant parachever son Royaume : c’est donc un dimanche de transition entre le Christ-Roi et la prédication de Jean-Baptiste sur Celui-qui-vient. Le cycle liturgique soutient ainsi notre espérance, en nous rappelant que Celui qui viendra à la Fin est déjà venu… et est toujours avec nous, comme il l’a prouvé après sa résurrection !

Le prophète Isaïe qui sera lu en première lecture annonce la Paix : “De leurs épées ils feront des socs, et de leurs lances, des faucilles.” (1er dimanche) “Le loup habitera avec l’agneau” (2e dimanche) Car “Dieu vient lui-même et va vous sauver” (3e dimanche), ce qui se réalise bientôt : “la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils et on l’appellera Emmanuel” (4e dimanche). Prophétie que nous estimons réalisée quand Marie donne naissance à Jésus !

On voit que la Paix dont il est question est bien plus qu’une absence de guerre (ou la trêve des confiseurs), il s’agit d’une réconciliation générale, animaux compris ! Cette Paix ne peut venir que de Dieu, on l’imagine bien ; elle nécessite en effet que nous ayons “des cœurs nouveaux et des esprits nouveaux”, libérés du péché, guéris de nos blessures et nos peurs. Cette paix intérieure nous permet ensuite d’être des artisans de paix, des gens qui ne répondent pas au mal par le mal et qui arrivent à voir un frère en tout homme, même ennemi…

Nous avons pensé à 4 figures de paix pour illustrer ce temps de l’Avent :

  • Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine en Algérie durant les années noires, martyrisé en 1996 ; jusqu’au bout, il est resté solidaire de ses voisins musulmans.
  • Madeleine Delbrêl, qui s’installe dans un quartier ouvrier d’une ville communiste pour témoigner de l’Amour du Christ pour les pauvres.
  • Franz Stock, ce prêtre allemand qui a été surnommé “l’archange de l’enfer” en raison de son rôle consolateur auprès des condamnés à mort pendant la dernière guerre, et qui a ensuite aidé les séminaristes allemands prisonniers en France à dépasser leur colère patriotique.
  • Édith Stein, philosophe juive, qui découvre le Christ, entre au Carmel et est déportée à Auschwitz.

 

Ces quatre chrétiens nous aident à comprendre que l’attente dont il est question pendant l’Avent n’est pas passive : au contraire, Jésus nous pousse à mettre en œuvre l’Esprit qu’il nous a déjà donné. Comme dit même un chant de l’Avent, nous pouvons hâter le Jour tant espéré en contribuant à bâtir le Royaume du Prince de la Paix.

Père Nicolas