Bonjour !

2025 est une année riche en évènements ! Non seulement c’est une année jubilaire, mais nous fêtons les 1700 ans du concile de Nicée (qui a défini Jésus « vrai Dieu et vrai homme ») et aussi les 60 ans du concile de Vatican II ! Ce qui me donne l’envie de vous rappeler au cours des prochains éditos les apports de Vatican II… Je commence par l’œcuménisme, puisque nous allons prier du 18 au 25 janvier pour l’unité des chrétiens.

« Promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens est l’un des buts principaux du saint concile œcuménique de Vatican II », commence le Décret sur l’œcuménisme. Vatican II se qualifie justement de « concile œcuménique », c’est-à-dire rassemblant tous les responsables chrétiens du monde, car des évêques orthodoxes et des pasteurs protestants avaient été invités. Même s’ils n’avaient pas le droit de vote, c’était remarquable car ça faisait des siècles que chacun revendiquait d’être la véritable Église du Christ et excommuniait les autres !

En réalité, les choses bougeaient depuis les années 1920. De nombreux missionnaires ayant signalé le contre-témoignage des divisions entre chrétiens, des théologiens revisitent les questions disputées, on se met à prier pour l’unité.. Le Conseil œcuménique des Églises naît en 1948, mais il faut attendre 1961 pour que l’Église catholique y envoie des représentants. En 1964, le Pape Paul VI rencontre le Patriarche de Constantinople Athénagoras et, en décembre 1965, à la fin du Concile, ils déclarent tous les deux que les anathèmes de 1054 sont levés.

C’est la mise en œuvre de cette affirmation conciliaire : « Ceux qui naissent aujourd’hui dans des communautés [séparées de l’Église catholique] ne peuvent être accusés de péché de division et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité… Justifiés par la foi reçue au baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur. »
Plus encore : non seulement ces chrétiens sont des frères mais leurs Églises « ne sont nullement dépourvues de valeur dans le mystère du salut ; l’Esprit Saint, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut. » L’Église catholique renonce ainsi à s’identifier purement et simplement à l’Église fondée par le Christ ! Il ne s’agit plus d’inviter les frères séparés à intégrer l’Église catholique mais de rapprocher les Églises. Même si l’Église catholique prétend que l’Église du Christ « subsiste » en elle : « C’est en effet par la seule Église catholique que peut s’obtenir toute la plénitude des moyens de salut. ».
Comment faire alors ? Il faut une « rénovation », c’est-à-dire une conversion du cœur et aussi l’examen attentif de la doctrine pour vérifier sa fidélité à l’Évangile… C’est encore en cours !

Père Nicolas