La semaine de prière pour l’unité des chrétiens a lieu du 18 au 25 janvier, comme chaque année. A quelques jours de la mort de Benoît XVI, voici quelques convictions de ce Pape théologien sur l’œcuménisme, qu’il a contribué à faire progresser
L’œcuménisme doit d’abord rendre grâce pour Celui qui nous unit, plus fort que tout ce qui nous sépare. C’était l’erreur de l’âge confessionnel [des Réformes au concile Vatican II] d’avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de la Sainte Écriture et dans les professions de foi du christianisme antique. Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est pour moi que nous nous soyons rendus compte de cette communion.
Dans un processus de cercle vertueux, plus le chrétien est uni au Christ et plus il sera uni aux autres chrétiens. Ainsi, l’œcuménisme obéit fondamentalement à une logique spirituelle. Et en conséquence, la recherche de l’unité des chrétiens se vit d’abord dans la prière. On fait de l’œcuménisme à genoux.
L’œcuménisme doit éviter de n’être qu’un plus petit commun dénominateur entre chrétiens ou une affaire de théologiens et de spécialistes. Il n’est pas possible de considérer l’œcuménisme comme un jeu diplomatique ou un calcul de techniciens. L’unité grandit non grâce à l’évaluation d’avantages et de désavantages, mais seulement en pénétrant toujours plus profondément dans la foi
Le dialogue entre chrétiens est une excellente actualisation de la foi personnelle. Par la rencontre avec d’autres traditions chrétiennes, le baptisé reçoit des dons spirituels pour réformer sa propre foi. Chaque confession doit donc cultiver ses propres richesses spirituelles afin de les proposer aux autres. Assumer son identité est la condition de la rencontre en vérité.
Pape Benoît XVI