L’Eglise a désigné comme saint patron des amoureux, l’évêque martyr Valentin de Terni, fêté le 14 février. La Saint-Valentin est devenue une fête « commerciale - laïque » mais pour les chrétiens, elle est l’occasion de célébrer l’amour dans le couple.

Cela nous conduit au mariage, institution antérieure à l’Eglise, car vivre en couple marque pour l’homme et la femme une modification de situation par rapport à ceux qui les entourent. L’importance et le rôle de la famille apparaît dans le dessein de Dieu : « Le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. » (Gn 2,18). N’oublions pas que Jésus naquit et vécut au sein d’une famille (Lc 2 / Mc 6). Les premiers chrétiens vécurent le mariage à la clarté de l’enseignement de Jésus et des Apôtres. Dès le XIème siècle, l’engagement mutuel des époux fut exigé pour s’assurer qu’aucun empêchement ne s’opposait à l'union. Ensuite le mariage devint l’un des 7 sacrements.

Les fondements du couple, donc du mariage, se retrouvent dans les Écritures. Le couple est figure de l'amour du Christ pour l’Eglise : « Le lien d’amour de l’homme et de la femme devient l’image et le symbole de l’Alliance qui unit Dieu et son peuple » a écrit Saint Jean-Paul II. L’amour est plus qu’un sentiment, c’est le consentement de l’un à l’autre. En effet, se marier c’est une manière d’exprimer que nous quittons notre lien filial pour assumer une responsabilité envers l’autre : « l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. (Mc 10) ». C’est faire converger 2 chemins vers un unique chemin quelques soient les circonstances. Nous savons que s’engager comporte une part de risque mais sans amour la famille formée ne peut vivre et grandir, transmettre la vie de façon responsable, participer au développement de notre société (rôle social de la famille) ainsi qu’à la vie et à la mission de l’Eglise (les époux et parents chrétiens doivent accueillir la Parole de Dieu et la transmettre à tous).

Le mariage se caractérise par les points ci-après. La Doctrine sociale de l’Eglise précise que « la famille est fondée dans la libre volonté des futurs époux de s’unir en mariage dans le respect des valeurs propres de cette institution ». L’engagement est pour toute la vie, le lien créé est indissoluble, il faut donc entretenir son amour. Le couple étant unique, rien ne doit l’ébranler, c’est être fidèle : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10). La fidélité repose sur le partage et la confiance, sachant que les joies illuminent les époux et les peines se portent plus facilement à deux. C’est un amour exclusif qui nécessite de dialoguer et de savoir pardonner (ce n’est ni nier la faute, ni l'oublier), reconnaître ses limites : « l’amour ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune (1Co 13) ». C’est accepter les enfants qui pourront naître de l’union du couple, d’assumer le devoir de les éduquer dans les valeurs de la vie et dans la foi chrétienne. La prolongation de la vie conduit les époux chrétiens à consolider leur amour, à s’engager à vivre d’une affection encore plus profonde et à s’aimer jusqu’à ce que nous rejoignons le Seigneur. Comme l’a indiqué le Pape François : « Le mariage est un grand acte de foi et d’amour. Le mariage chrétien est un sacrement qui a lieu dans l’Eglise et qui fait Église, marquant le début d’une nouvelle communauté familiale. C’est la route de l’amour… Envoie, Seigneur, ton Esprit sur tous les couples ».