d’envisager cette période dans une euphorie collective du fait de cette épidémie. Depuis presque un an, nous avons dû adapter notre vie au coronavirus qui laisse des moments de souffrances, des soignants épuisés, des familles en deuil, des hommes et des femmes sans travail ou en désarroi comme ceux et celles qui vivent seuls ou en EHPAD.

Depuis le début de l’Avent, nous vivons dans l’attente de celui que nous attendons. L’Évangile de Jean commence par un débat entre Jean Baptiste et les autorités de Jérusalem qui viennent vérifier ce qu’il dit, ce qu’il fait, qui il est et ce que signifie son baptême. Il semblait avoir le profil du Messie mais ses réponses sont claires : il n’est pas le Messie, il n’est pas Elie comme le prévoyait la prophétie, ni le Prophète annoncé. Il précise « je suis la voix de celui qui crie dans le désert » et qui ouvre le chemin du Seigneur « celui que vous ne connaissez pas ». Ces paroles de Jean le Baptiste s’adressent aussi à nous : quelle connaissance avons-nous de Jésus dans notre vie ? Comment a-t-il changé notre vie ? Comment donne-t-il source à notre existence ? Il nous faut donc savoir discerner les signes que le Seigneur nous donne. C’est un dimanche de joie mais comment pouvons-nous être dans la joie dans ce monde morose! Cette attente de la venue du Seigneur doit faire de nous des messagers de l’Évangile au milieu d’hommes et de femmes angoissés, désespérés, indifférents mais parfois satisfaits. En effet, comme Jean-Baptiste, nous ne devons pas travailler pour notre propre compte, nous devons donner de l’amour, dans l’esprit des prophètes et de Jean-Baptiste, en priorité aux humbles, aux déshérités, à ceux et celles qui sont malades ou exclus.